
Démarche artistique
Mots de l'artiste
La poya d'origine Suisse signifie, semble t'il, 'enmontagner'. C'est une peinture narrative paysanne, personnalisée pour chaque ferme. Elle nous donne toutes les informations concernant la vie agricole montagnarde et ce en utilisant la fête de la transhumance. Au départ peinte par les bergers pour leur métayer, avec les moyen du bord (planche de bois couleur naturelle), elle est souvent puérile ou enfantine voir d'un traité naif. Puis vers 1850 certains bergers, comme Pidoux, sont devenus peintres officiels et recevaient des commandes lors des annnées prospères .
Le cheptel était ainsi figé pour la postérité, en général sur un support de bois.
De ce fait une attention toute particulière est vouée aux poyas... Respect et superstition se mêlent. Le cadre parfois chargé d'images religieuses, de symboliques ou des couleurs de la famille (blason ou autres) le souligne. En vue de conserver cette prospérité et de l'afficher, on accroche ces tableaux au dessus des portes et des fenêtres à l'intérieur ou à l'extérieur selon la région .Comme la boule de guis lorsque l'on passe dessous le bonheur est avec vous .
Pourquoi peindre des poyas en Haute-Savoie?
Que nos cousins suisses ne m'en tiennent pas rigueur, l'esprit des montagnes n'a pas de frontières.C'est essentiellement le côté narratif qui m'a inspiré dans cette peinture paysanne, il correspond à l'expression désirée dans ma démarche. Au rythme de la vie de ces animaux, s'est forgée la personnalité de mes ancêtres qui résonne encore aujourd'hui à travers mes enfants.
Ce n'est pas seulement la nostalgie mais plutôt le désir de mettre en valeur l'expression réelle de mes racines qui a orienté mon inspiration.
Reconnaître ses racines permet d’accéder à soi avec sérénité. Par le biais de photos, documents ou anecdotes, j'essaye de donner à mes poyas un caractère propre à mon terroir, c'est ainsi que mes vaches sont de race Abondance. La technique de peinture, une acrylique fine, dans un traité réaliste souligne la nonchalance, le volume pesant et le mouvement des animaux.
L'aspect naïf, propre à la poya, était le plus difficile pour moi ; Au début j'ai donné un coté un peu BD à mes la réalisations pour obtenir une image de conte pour enfants, chaleureux et respectueux.
J'accorde beaucoup d'importance au support .
J'aime le bois, il est vivant et offre à l'œil la trace du temps , ses racines puisent leur essence au cœur de la vie, ses vibrations sont puissantes .
Quand à l'animal LA VACHE pourrait mériter une dissertation complète.
Je résumerai par: la vache laisse ses empreintes; qu'elle soit sacrée, passive, alimentaire, folle ou rieuse, elle demeure le reflet de notre société.
Je parcours les alpages avec mon appareil photo, je capture à ma guise les mouvements, la morphologie et le caractère de la vache régionale savoyarde, nommée abondance.
Utilisant mes documents photographiques, un travail graphique entre en jeu dans le but de conserver ou d'accentuer l’expression du sujet à travers une nouvelle écriture. L’animal fait ainsi parti de mon troupeau.
Vient la mise en scène, les sujets se placent et se déplacent sur le bois pour raconter des morceaux de vie heureuse ou des anecdotes dont on peut rire .
Puis le pinceau coloré de poésie donne à la poya la gaité, acidulée de réalisme, fraîche et naïve de sincérité, un parfum de nature.





Qui sommes nous ?
Christine Pollier Lavanchy, artiste peintre . Amoureuse des montagnes et de la nature, faune et flore des Alpes.
Christine peint des tableaux en général sur bois directement en rapport avec la vie des alpages. Elle s'inspire parfois des poyas traditionnelles suisses.
Mais aussi divers paysages et animaux.
Nous sommes de ces grands rêveurs passionnés en voit de disparition.
Venez nous voir avant qu'il ne soit trop tard.....
Michel Lavanchy, photographe et webmaster, originaire de Morzine, assiste Christine et prépare les planches de vieux bois. Il se charge de toute la communication papier et virtuelle des Ateliers Montagn'Arts.