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Démarche artistique

Mots de l'artiste

Petit historique:

La poya est une forme artistique ancienne qui atteint son apogée vers les années 1850, capturant la transhumance dans les Alpes. Sylvestre Pidoux, artiste du XIXe siècle, joue un rôle majeur dans la préservation de cette tradition. La poya dépeint la montée des troupeaux vers les pâturages d'altitude au printemps, accompagnée de festivités, de danses et de célébrations. Pidoux est un maître de cette forme artistique, capturant les paysages grandioses des montagnes et la vie quotidienne des bergers, des vaches, des danseurs et des musiciens avec précisions et couleurs vibrantes.

L'apogée de la poya en 1850 coïncide avec l'industrialisation en cours, rendant cette tradition menacée. Les artistes tels que Pidoux s'efforcent de préserver la culture rurale en la capturant sur tableau, exprimant les symboles de la vie rurale d'une époque révolue. Aujourd'hui, les œuvres de Pidoux et d'autres peintres de la poya sont exposées dans des musées mondiaux, rappelant le charme de la vie est simple, en harmonie avec la nature, et où la tradition est au cœur de l'identité culturelle.

 

La poya :

 

Née en Suisse prendrait son origine dans le mot paitre en vaudois, néant moins le terme est utilisé pour signifier la montée à l'alpage; exemple la rue de la poya.

C'est une peinture narrative paysanne, personnalisée pour chaque ferme. Elle nous donne toutes les informations concernant  la vie agricole montagnarde et ce en utilisant la fête de la transhumance. Au départ peinte par les bergers pour leur métayer, avec les moyens du bord (planche de bois sur laquelle ont inscrit comme un inventaire les vaches présentent avec des  couleurs naturelles fabriquées à base de plantes.). Souvent puérile ou enfantine voir d'un traité naïf. Puis vers 1850 certains bergers, comme Pidoux, sont devenus peintres officiels et recevaient des commandes de propriétaires, lors des années prospères . 

Le cheptel était ainsi figé pour la postérité, en général sur un support de bois accroché comme fronton au dessus de la porte principale de la grange. 

 De ce fait une attention toute particulière est vouée aux poyas... Respect et superstition se mêlent. L'encadrement parfois chargé d'images religieuses, de symboliques ou des couleurs de la famille (blason ou autres)  le souligne. En vue de conserver cette prospérité elle s'affiche au dessus des lieux de passage. Comme la boule de guis lorsque l'on passe dessous le bonheur est avec vous .

Pourquoi peindre des poyas en Haute-Savoie?


Que nos cousins suisses ne m'en tiennent pas rigueur, l'esprit des montagnes n'a pas de frontières. C'est essentiellement le côté narratif qui m'a inspiré dans cette peinture paysanne, il correspond à l'expression désirée dans ma démarche. Au rythme de la vie de ces animaux, s'est forgée la personnalité de mes ancêtres, qui résonne encore aujourd'hui à travers mes enfants.
Ce n'est pas seulement la nostalgie mais plutôt le désir de mettre en valeur l'expression réelle de mes racines, qui a orienté mon inspiration.
Reconnaître ses racines permet d’accéder à soi avec sérénité. Par le biais de photos, documents ou anecdotes, j'essaye de donner à mes poyas un caractère propre à mon terroir, c'est ainsi que mes vaches ont la personnalité de leur terroir.

La technique de peinture, une acrylique fine, dans un traité réaliste souligne l'expression et le mouvement des animaux.
L'aspect naïf, propre à la poya, était le plus difficile pour moi. Au début j'ai donné un côté un peu BD à mes réalisations pour obtenir une image de conte pour enfants, esprit Eddy. Puis les couleurs traditionnelles ont disparues, laissant place au bois usé. Le style est devenu plus réaliste affichant clairement l'expression des montagnes et des animaux.
J'accorde beaucoup d'importance au support.
J'aime le bois, il est vivant et offre à l'œil la trace du temps, ses racines puisent leur essence au cœur de la vie, ses vibrations sont puissantes.

Quand à l'animal LA VACHE pourrait mériter une dissertation complète.
Je résumerai par: la vache laisse ses empreintes. Qu'elles soit sacrée, passive, alimentaire, folle ou rieuse, elle demeure le reflet de notre société.

Je parcours les alpages avec mon appareil photo, je capture à ma guise les mouvements, la morphologie et le caractère de l'animal.
Utilisant mes documents photographiques, un travail graphique entre en jeu dans le but de conserver ou d'accentuer l’expression du sujet à travers une nouvelle écriture. L’animal fait ainsi parti de mon troupeau.
Vient la mise en scène, les sujets se placent et se déplacent sur le bois pour raconter des
morceaux de vie heureuse ou des anecdotes dont on peut rire .
Puis le pinceau coloré de poésie donne à la poya la gaité, acidulée de réalisme, fraîche et naïve de sincérité, un parfum de nature.

Qui sommes nous ?

Christine Pollier Lavanchy, artiste peintre . Amoureuse des montagnes et de la nature, faune et flore des Alpes.

Christine peint des tableaux en général sur bois directement en rapport avec la vie des alpages. Mais aussi divers paysages et animaux.

Nous sommes de ces grands rêveurs passionnés, en voit de disparition. 

Venez  nous voir avant qu'il ne soit trop tard...

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Michel Lavanchy, photographe et webmaster, originaire de Morzine, assiste Christine et prépare les planches de vieux bois. Il se charge de toute la communication papier et virtuelle des Ateliers Montagn'Arts.

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